De la diversité des couples. Et l’amitié? Maxime Morand Le Matin. L’invité du jour.

maxime_morand.jpgEn ce temps où les ceintures de chasteté ne sont plus à l’horreur, mais où sévissent les cadenas des genres et de la diversité, je me suis demandé comment célébrer le féminin en ses mystères et le couple sous toutes ses formes. Et l’amitié dans tout ça?

Au fond, j’ai habité en gestation une femme pendant 273 jours. J’en ai été expulsé en ne sachant rien du mystère féminin, sauf l’exigence de partir à la conquête du monde à la recherche d’autres êtres.

La découverte des greluches aux rires haut perchés a renvoyé l’adolescent à hisser sur un piédestal la Damoiselle pour mettre haut ses couleurs et/ou à fantasmer sur des créatures aux songes émouvants. Une femme, et quelques autres, ont fini par relier à la terre la masculine baudruche pour redescendre sur terre.
Découvrir, que l’autre – quel que soit son genre – existe et n’est pas confiné(e) à sa représentation, fût-elle dessinée par une suggestive silhouette. Se conférer l’amitié, saluer en l’autre sa vie et son unique destin. Quitter le genre pour fêter la personne.
Au moment où nous papotons sur le mariage pour tous, pourrions-nous oser l’amitié? Une amitié comme annonce d’une relation qui cherche à faire grandir l’autre et à se faire grandir, sans mystère caché ni marchandage pour le droit aux enfants.
Prière de se souvenir que le sacrement du mariage n’apparaît qu’au XIVe siècle. L’amitié exprime la raison d’être de l’amour sous ses diverses formes. On pourrait relire à l’envers «La Crucifixion en rose» de Henry Miller, en commençant par la fin: Nexus, les jeux de l’esprit, Plexus, les jeux de l’affection et de la poésie, Sexus, le jeu des jeux. Trois étages d’une même maison pleine des lumières de l’amitié. Par ici, l’entrée!

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