De la diversité des couples. Et l’amitié ? Maxime Morand Le Matin. L’invité du jour..

En ce temps où les ceintures de chasteté ne sont plus à l’horreur, mais où cependant les cadenas du politiquement correct, des genres et de la diversité, tiennent lieu de muselière, je me suis demandé comment célébrer le féminin en ses mystères et le couple sous toutes ses formes. Et l’amitié dans tout ça ?

 

Au fond, moi mec, j’ai habité une femme de l’intérieur d’abord. J’en suis ressorti en n’en sachant rien si ce n’est ce portement vers la conquête du monde. C’est-à-dire : à la recherche aussi d’autres êtres, notamment d’autres femmes.

 

La découverte des greluches aux rires haut perchés a renvoyé l’adolescent, avec quelques copains aussi,  à idéaliser la Damoiselle pour défendre ses couleurs et /ou à fantasmer sur des créatures propices à de salaces songes. Et puis, une femme, une autre et une autre ont fini par relier à la terre la masculine baudruche pour enfin la toucher. La terre.

 

Dé-couvrir, enfin que l’autre – quel que soit le genre – existe et ne soit pas confiné(e) à sa représentation, fut-elle en silhouette sous formes les plus suggestives possibles. Se conférer l’amitié, donc saluer en l’autre, sa vie, son unique destin. Quitter le genre pour célébrer et fêter, faire la fête en personnes.

 

Au moment  où nous papotons sur le mariage pour tous, pourrions-nous oser l’amitié ? Une amitié comme annonce et réalisation d’une relation qui cherche à faire grandir l’autre et à se faire grandir, sans mystère caché ni marchandage ?

 

Prière de se souvenir qu’au XII ème siècle, l’Eglise osait des cérémonies de célébration de l’amitié entre personnes de même sexe et que le sacrement du mariage apparaît seulement au XIV ème siècle. Donc l’amitié exprime la raison d’être de l’amour sous diverses formes. On pourrait donc relire Henry Miller à l’envers, en commençant par la fin : Nexus, les jeux de l’esprit, Plexus, les jeux de l’affection et Sexus, le jeu des jeux. Trois étages d’une même maison pleine de la lumière de ses mystères.

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