Il faut pendre les pédagogues! Maxime Morand Le Matin. L’invité du jour.

Il faut pendre les pédagogues! Mais pas les enseignants! L’histoire de l’école, ces dernières vingt-cinq années, est caractérisée par de continuels feux d’artifice qui finissent en pétards mouillés. Les institutions enseignantes, en général, fabriquent de l’échec. Grave.

Pour nos régions, l’éducation est une valeur essentielle. Mettons fin aux nombreux contrats de travail des pédagogues de nos cantons. Dans le même temps, les politiques romands désignent des personnes de référence provenant des milieux de l’enseignement, de l’administration, de l’industrie et des services. Quelles compétences voulons-nous développer pour l’avenir de la Suisse romande? Evitons de parler des matières et des programmes. Aller à l’essentiel: créer un environnement scolaire susceptible de renforcer la confiance en soi chez tous les élèves. En effet, même si toutes les générations entrent dans un univers «sans limites», les jeunes de moins de 25 ans vivront dans un environnement hypermobile. Dans la formidable plasticité des relations sociales, dans la mobilité du savoir, des professions, des méthodes d’apprentissage et de travail, les compétences de chacun(e) devront s’ancrer dans une forte assise personnelle.

Au cœur de l’enseignement, il faudra préparer les personnes non pas à la vie économique mais à la vie tout court. Les enseignants ne devront plus jouer les rôles définis par les pédagogues, mais ils devront exister en faisant exister les personnes qui leur sont confiées. Exister, ex-istere , «manifester qui nous sommes, en acceptant le risque de la vie». Faire prendre le risque d’être soi-même, bien avant d’apprendre à jouer un rôle, quel qu’il soit! Passer de potentiels gibiers de potence à des femmes et des hommes à grand potentiel. Nos enfants.

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